Solutions « anti Covid-19 »
L’INRS met en garde contre certains dispositifs
Paru dans le N°154 - Décembre 2020
Dans la rubrique : Actualités
Certains dispositifs dits « anti Covid-19 » (revêtements biocides, purificateurs d’air, désinfection par UV ou ozone...) proposés par des fabricants peuvent s’avérer inefficaces voire être à l’origine de nouveaux risques, avertit l’INRS. En ce qui concerne les revêtements biocides, au regard des incertitudes sur leur efficacité et des conditions nécessaires pour qu’ils puissent agir, l’Institut estime qu’ils ne peuvent pas être préconisés comme moyen de lutte contre la transmission du virus. Mise en garde également vis-à-vis des purificateurs d’air intérieur, qui ne peuvent en aucun cas se substituer aux apports d’air extérieur définis par le Code du travail. Ils ne doivent être utilisés que comme compléments aux systèmes de ventilation. Les appareils utilisant un traitement physico-chimique de l’air sont déconseillés. L’INRS précise aussi les précautions à prendre en cas de désinfection par UV : le système nécessite que les surfaces soient exposées au rayonnement direct et nettoyées au préalable. Sous l’action des UV, les produits de désinfection, comme les produits chlorés, peuvent se décomposer en produits secondaires susceptibles d’être nocifs pour la santé. Enfin, en ce qui concerne la désinfection des surfaces par l’ozone gazeux, les risques encourus et les incertitudes sur l’efficacité vis-à-vis du Sars-CoV-2, imposent, en application de la démarche de prévention des risques chimiques, de chercher à substituer ce procédé par un autre moins dangereux.